20 Oct Biennale sociologie urbaine (28-30 septembre)
Fin septembre, nous étions présents à Toulouse pour la biennale de sociologie urbaine. Y étaient présents sociologues, géographes, urbanistes et architectes pour échanger autour des inégalités sociales et spatiales et de la façon dont celles-ci s’articulent. Les discussions portaient sur la construction de ces inégalités : quels en sont les mécanismes et les acteurs ? Loïc Bonneval a montré que les agents immobiliers sont de vrais relais de transmission des logiques et des discours mercantiles auprès des clients. Saskia Cousin a analysé ce qui se cachait derrière la logique de partage d’Airbnb sur un marché parisien et Français absolument crucial pour la firme américaine. Derrière un discours collaboratif, Airbnb est un acteur-clé de l’inégalité collaborative. Marie-Christine Jaillet est revenue sur la ville à trois vitesses de Jacques Donzelot et sur les trois processus concomitants de gentrification, de périurbanisation et de relégation, en s’attelant en particulier au phénomène de périurbanisation. Renaud Epstein a interrogé les effets du programme national de rénovation urbaine PNRU en l’analysant à travers le double prisme des effets et des discours politiques. Marco Oberti est revenu sur les liens complexes entre ségrégation urbaine et ségrégation scolaire. Fanny Bugeja-Bloch s’est penchée sur la spirale des inégalités, notamment pour la jeunesse, à travers le prisme du logement. Sybille Gollac observe ce même phénomène au travers des héritages familiaux et des diverses aides fournies par les familles aux enfants en fonction des milieux sociaux. Enfin, Valérie Sala Pala est revenue sur une sociologie des émeutes et sur leur emprise sur le politique. En plus de ces plénières, des ateliers avaient lieu pendant ces trois jours de conférences.